5 raisons de lire… SHAMAN KING !

Œuvre majeure du mangaka Hiroyuki Takei, publié à partir de 1998 dans le Weekly shônen jump aux côtés d’Eiichirô Oda (One Piece), Yoshihiro Togashi (Yûyû Hakusho, Hunter x Hunter) et Masashi Kishimoto (Naruto) il fait légitimement partie de la nouvelle vague d’auteurs de shônen qui voient le jour à la fin des années 90.

Sa série connaîtra une fin prématurée par rapport à ses concurrents (1998 – 2004) au Japon, le dernier tome sorti en 2006 en France, laissait nos héros en plein combat contre les 10 gardiens paches.

Heureusement, grâce au rachat de droit d’un nouvel éditeur japonais (Kôdansha) l’auteur a pu conclure sa série. Malgré tout, on ne peut pas retirer à Hiroyuki Takei d’avoir proposé une vision du shônen différente, avec ses propres codes et qui a su trouver son public.

Si vous ne connaissez pas encore ce classique du shônen , on vous donne 5 bonnes raisons de vous y pencher !

Si nous avons l’habitude de voir des héros énergiques, avec des objectifs précis tenant une place centrale dans l’histoire (caractéristique de ce que l’on trouve dans les shônen), ce n’est pas forcément le cas de Yoh Asakura.

Les personnages qui l’accompagnent ressemblent d’ailleurs plus typiquement à des figures de héros de shônen que lui.

Ce jeune garçon, au tempérament fainéant, est descendant d’une famille de shaman de premier ordre. Celle-ci fonde beaucoup d’espoir sur sa participation au shaman fight. Il préfère pourtant passer des heures à contempler le ciel en écoutant de la musique, loin de la pression qu’exerce sa famille et sa future femme Anna sur son entraînement.

Son but est de créer un monde où tout est simple. Pour devenir Shaman King, il sait qu’il va devoir se dépasser et affronter des adversaires qui le sous-estimeront souvent. Il ne faut tout de même pas s’y tromper, son sang-froid durant les combats lui permet de gérer les situations difficiles, et son association avec son fantôme Amidamaru en font un combattant efficace.

Le manga a pour habitude de mettre en avant le folklore japonais et le monde des esprits. Dans Shaman King, nous nous trouvons dans notre monde à la fin des années 90, et l’auteur a décidé de mettre en avant un melting pot de cultures du monde entier (avec parfois souvent des clichés sur certains personnages).

Nos protagonistes vont avoir à faire à toute sorte d’ennemis venus d’autres pays. Cela nous permet de nous plonger partiellement sur des mythologies méconnues.

Il est intéressant de voir s’affronter les utilisateurs d’esprits nordiques, égyptiens mais aussi mésopotamiens… Nous avons même un esprit d’un ancien combattant de la civilisation inca.

Les affrontements valent le coup d’œil et l’auteur les représente bien avec son style de dessin.

Deux thèmes majeurs sont récurrents dans Shaman King, tout d’abord la place de la religion dans une époque dites moderne, où le mystique et les légendes ont laissés place au rationnel et la technologie. La confrontation des deux mondes intervient régulièrement dans Shaman King. 

La préservation de la nature et l’écologie sont mises en avant dans l’œuvre, plusieurs héros veulent devenir shaman king pour une réhabilitation de la nature, et pointent du doigt le développement humain incontrôlé.

Il y a trois ans, pour l’anniversaire des 20 ans de la publication en France, Shaman King a été réédité dans une collection dédiée à la redécouverte des hits intemporels auprès du jeune public, l’édition star. 17 tomes doubles sont sortis avec des couvertures retravaillées, faisant chacun 400 pages.

La seule exception faite au tome 17, qui est en réalité l’équivalent du Tome 33 de l’ancienne collection. En effet, il a été pensé pour les fans ayant acheté à l’époque toute la collection, et qui souhaitaient simplement compléter la série.

Que ce soit pour les anciens lecteurs ou pour les nouveaux, cette édition a été retravaillée par Hiroyuki Takei, et qui nous propose toute l’évolution de son style avec le temps. Différents personnages et éléments ont été redessinés et retouchés et cela lui permet aujourd’hui d’être intemporel d’un point de vue graphique et que nous avons l’honneur de vous proposer !

Bob Marley, Bruce Lee, Rocky, Shaman King pullule de clin d’œil et permet à l’auteur de placer différentes références cinématographiques, musicales et littéraires dans son œuvre.

Plusieurs fois dans le début manga Yoh Asakura est confronté à des esprits aux histoires tragiques qui ne trouvent pas le repos, car ils n’ont pas réussi à accomplir un objectif majeur de leur vivant. Cela donne lieu à de nombreuses situations cocasses.