« Nous avons pour mission de l’abattre, mais il y a un os :
notre cible est un professeur sur qui nous pouvons compter quoi qu’il arrive. »

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La classe E est en voyage scolaire à Kyoto. En apparence, c’est une activité normale pour une classe tout aussi normale, mais cette dernière cache un lourd secret : c’est une classe d’assassins en herbe. Elle est surnommée la « classe des Épaves » et mise à l’écart à cause du mauvais niveau scolaire de ses élèves. Nagisa et ses petits camarades ne s’attendaient certainement pas à se retrouver avec l’avenir de la Terre sur les épaules et des armes dans leurs sacs. Leur cible ? Leur professeur principal, M. Koro, un poulpe… enfin, une créature mystérieuse responsable de l’explosion de la Lune. Les 3-E ont un an pour le tuer, après quoi M. Koro détruira la Terre.

Mais comme dit plus haut, classe d’assassins ou pas, que serait une année scolaire sans un petit voyage ? Sauf que celui-ci ne commence pas particulièrement bien : Kayano et Kanzaki se font kidnapper par des voyous qui semblent avoir une dent contre les personnes ayant réussi dans la vie – sans savoir qu’ils ont affaire à des élèves « Épaves » du collège de Kunugigaoka. Heureusement, M. Koro a rédigé un guide très utile afin de faire face à toutes les situations. Vraiment toutes.

Ce voyage ne sera pas de tout repos pour notre dangereux poulpe, et le retour à Kunigigaoka non plus, car le gouvernement a cravaché ses scientifiques pour qu’ils créent une nouvelle arme. Sera-t-elle plus efficace que tous les élèves combinés ?

Malgré les récoltes d’informations de Nagisa, qui aujourd’hui connaît déjà de nombreuses faiblesses chez son professeur, M. Koro, qui peut atteindre la vitesse de Mach 20, semble toujours aussi immortel. Et c’est d’autant plus frustrant que cette créature est une véritable réincarnation d’Eikichi Onizuka (GTO), autant dans sa tendance à lorgner dans le décolleté de Mme Pouffe que dans celle à venir en aide à ses élèves. Outre sa menace de faire exploser la Terre, il reste un professeur à l’écoute et efficace, qui ne supporte pas de voir ses élèves traînés dans la boue par leurs anciens camarades. Un bon bougre au final, ce poulpe. Que faire le jour où les élèves vont sérieusement hésiter à vouloir le tuer ?

De plus, le mystère autour de son origine est toujours aussi flou, oserais-je spéculer en parlant d’une expérience qui aurait mal tourné ? Une créature de Frankenstein des temps modernes qui aurait perdu le contrôle ou, pire, qui était tout à fait consciente de ce qu’elle faisait ? Spéculations, spéculations. Matsui-sensei détient encore le secret. Mais c’est une bonne chose si l’on commence à spéculer, c’est la preuve que nous sommes intéressés.

Pour parler du format du manga en lui-même, je le trouve toujours aussi efficace. Le dessin sert parfaitement l’ambiance décalée, il a un certain trait qui rend tout à fait acceptable le fait qu’une créature à tentacules se trouve dans la même pièce qu’une classe d’adolescents (le premier qui fait une blague Hentai gagne un cours d’anglais de Mme Pouffe) ; mais il est également modulable afin de rendre les scènes plus sombres tout aussi percutantes.

Assassination Classroom fait un carton au Japon, et je commence à comprendre pourquoi. Les révélations au compte-gouttes, l’humour omniprésent et l’inventivité de Yusei Matsui semblent être une valeur sûre. À suivre !

 

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Soixante-dix pour cent