1. Un pitch de départ loufoque mais percutant

Bucket List of the Dead n’a pas la prétention de redéfinir les règles du genre comme l’a fait la série américaine The Walking Dead, mais plutôt de l’exploiter pour mettre en avant des personnages qui étaient tous plus ou moins prisonniers du monde tel qu’il était. Le travail, la pression sociale et / ou parentale, la difficulté de créer des relations, etc…

Si les zombies sont une menace constante dans le récit, il est amusant de voir à quel point ils ont aussi libéré les protagonistes d’un énorme poids. Notre héros a une vision claire : il va profiter de la vie à fond et lister les 100 choses qu’il veut faire avant de devenir un zombie !

2. Des personnages auxquels s'identifier

Dans la série, nous allons surtout suivre 4 personnages avec qui on trouve forcément des atomes crochus :

– Akira, éreinté par la société esclavagiste qui l’a engagé il y a 3 ans. Il veut maintenant profiter de la vie au maximum.

– Kenichirô, son ami d’enfance, qui bossait dans l’immobilier. Charmeur et toujours tout sourire, il avoue que sa belle carrière ne lui a jamais apporté de réelle satisfaction et qu’il vivait comme une coquille vide.

– Shizuka, qui vient d’une famille aisée mais qui a toujours vécu avec une énorme pression familiale sur tous ses choix de vie.
Elle possède un fort esprit d’analyse, mais elle découvre une autre façon de voir la vie avec Akira et Kenichirô.

– Béatrix, une otaku allemande qui adore la culture japonaise. De nature joviale, son passé n’a pas encore été dévoilé à ce stade.

3. Critique de la société

Si certaines critiques sont propres à la société japonaise, par exemple le Karoshi (le fait de pouvoir littéralement mourir d’épuisement au travail), Bucket List of The Dead dresse un portait globalement peu flatteur de notre société actuelle. Pourtant tout n’est pas à jeter à la poubelle pour l’humanité, sans être foncièrement utopiste, on peut retrouver un message de bienveillance qui nous inspire à nous dépasser.

L’auteur n’hésite également pas à montrer que parfois, c’est nous qui sommes dans l’erreur et que notre société, aussi dysfonctionnelle soit-elle, ne peut pas être tenue pour responsable de tous nos malheurs.

4. L'équilibre entre drame et comédie

La plus grande force de la série, c’est sans doute sa capacité à bien doser les moments dramatiques, qui viennent ajouter de la tension et des enjeux au récit principal. Un récit qui a l’art de partir en cacahuète avec des situations toujours plus loufoques.

Devenir un super-héros et s’habiller avec une panoplie de plongée, choisir le meilleur camping-car pour survivre (et pas celui avec un jacuzzi parce que c’est trop cool), faire face à l’attaque d’un requin zombie ou encore se retrouver dans un hôtel tenu par des robots, nos héros vont en voir de toutes les couleurs !

5. L'évolution de la narration

On pourrait se dire « OK, la série a l’air fun mais le but c’est juste de barrer des objectifs de la liste ? »

Oui et non, le but premier de nos héros c’est évidemment de survivre, mais en profitant de toutes les occasions pour vivre leur vie à fond. Cette forme de narration, de nature épisodique, peut en effet être un peu répétitive. L’auteur y a pensé, et le récit change légèrement à partir de la fin du tome 6 🙂

Haro Aso a précédemment travaillé sur le manga « Alice In Borderland ». Les deux récits sont très différents mais le lecteur sait qu’il peut faire confiance à l’auteur, qui a sans doute déjà une vision assez claire de là où il veut nous emmener.

6. L'adaptation en anime

L’adaptation en anime du manga a commencé début juillet 2023 ! Au moment où cet article est publié, il y a 3 épisodes disponibles sur Crunchyroll ! Cette première saison devrait se composer de 12 épisodes, et on espère évidemment avoir la suite du récit prochainement.

L’anime est très agréable à regarder et a une direction artistique intéressante et colorée, qui fait écho aux jaquettes du manga.

7. L'adaptation en film live

On le sait, les adaptations live ont toujours eu la vie dure ! Ce film ne déroge pas à la règle et ne manquera pas de diviser la communauté.
L’approche du manga d’origine étant déjà très décalée, transposer tout cela dans notre monde ne fait qu’exacerber le côté nanardesque pourtant totalement assumé de l’œuvre.

À chacun de voir si cette adaptation trouve grâce à ses yeux, le film reste un bon divertissement mais dans le doute on lui préfèrera l’anime pour la meilleure retranscription de son univers.