Il faut bien l’avouer, la grande majorité des shonen ont tendance à traiter les relations amoureuses de façon assez superficielle. Il en va de même avec la bonne vieille structure du « harem », où un protagoniste (généralement ascendant loser) se retrouve comme par magie entouré de jeunes filles ne demandant qu’à devenir sa petite amie.

Si Good Ending est loin d’être un manga exempt de tout défaut, y compris de ceux précités, il propose à nos yeux un récit très rafraichissant, qui embrasse les nombreux clichés du genre tout en y ajoutant une certaine dose de maturité.

Vous avez envie d’en savoir plus ? On vous donne ici 5 bonnes raisons de lire la série !

De Kei Sasuga

Good Ending

Seiji Utsumi, lycéen réservé, se contentait d'observer de loin et d'aimer secrètement la belle Shô jusqu'au jour où Yuki Kurokawa, une camarade de classe de Seiji, décide de donner un coup de pouce au destin. Ce manga est une vraie « bible » pour tous les garçons qui veulent comprendre le coeur des filles !!

Série en 16 tomes.

Lire le chapitre 1 !

1. Un héros qui se remet en question

Ce qui saute aux yeux très rapidement, c’est le travail de Kei Sasuga sur la psychologie de ses personnages. Seiji est un jeune homme qui coche pas mal de cases du héros lambda mais qui, en contrepartie, est capable d’exprimer ses sentiments et leur évolution. Nous pouvons également suivre ses pensées, qui détaillent d’autant plus ce qui se passe dans sa tête, et qui donnent d’autant plus de sens à ses actions.

Tout cela se fait généralement de façon très maladroite, mais colle à la fois avec l’âge du personnage et vise à montrer qu’il est dans une phase de changement.

 

 

2. Une histoire sur la durée

Dans beaucoup de comédies romantiques, l’histoire se déroule sur quelques mois ou sur une année scolaire. Good Ending va un peu plus loin puisque nous allons suivre Seiji, Yuki et Sho durant leur 1° année et leur terminale. Cela permet au scénario d’éviter de précipiter les choses, tout en ayant un rythme soutenu dans l’évolution des relations entre les personnages.

Cette temporalité rend également possible la rencontre avec de nouveaux personnages, qui viennent bousculer une situation qui semblait pourtant parfois bien établie. Cela peut paraître anodin mais le récit en sort plus « réaliste », les sentiments humains évoluant avec le temps mais aussi avec les rencontres et notre entourage.

Sans trop vous en dévoiler, le manga propose également un épilogue qui montre ce que sont devenus les personnages après la fac, une fois rentrés dans la vie active.

3. Premiers émois

Au travers des 16 tomes que compte la série, Kei Sasuga crée, défait et modifie les couples de son histoire. Pour autant, le thème du sexe, qui reste un sujet sensible dans les mangas puisqu’il est régulièrement très fantasmé dans les séries pour adolescents, est ici traité de manière assez pragmatique, ou l’auteur nous emmène sur des réactions honnêtes plutôt que sur de l’obscène.

Certes le titre compte son lot de passages « fan service » et la libido de Seiji, tout comme son imagination, sont pour le moins envahissants. Cependant, si le manga se permet d’être souvent suggestif, il ne tombe pas dans la gratuité lorsque les personnages vont plus loin, traitant leurs ébats (et tentatives d’ébats) avec un certain respect et recul.

4. Un équilibre entre comédie, drame et romance

Il serait sans doute exagéré de dire que Good Ending est un drame à part entière, même si la construction psychologique des personnages nous fera ressentir plus d’une fois des pincements au cœur devant leurs difficultés passées, présentes et futures. Le personnage de Yuki est le plus torturé, mais de nombreux autres protagonistes apportent également leur pierre à l’édifice, déployant chez le lecteur un éventail d’émotions.

Et c’est finalement ici que la série brille le plus, c’est en trouvant cet équilibre fragile entre la comédie, le fan service, le drame et la romance. Bien que tous les tomes ne soient pas égaux à ce niveaux, l’autrice réussit un beau numéro de funambule sur la durée.

5. Des thèmes matures

Nous avons déjà parlé plus haut du fait que la série aborde le thème de la sexualité de manière un peu plus poussée que la moyenne du genre, et en y mettant les formes pour ne pas tomber dans le piège du fantasme gratuit, qui est de toute façon déjà suffisamment exploité dans le côté ecchi du titre.

Good Ending aborde également les thèmes du harcèlement scolaire, de la dépression, du chantage affectif, des ruptures, de l’infidélité et de la vie de couple. Des sujets sur lesquels on peut avoir une vision très personnelle, mais qui sont traités avec beaucoup de respect par l’auteur, qui jamais ne nous impose sa vision.

 

Découvrez le chapitre 1 !

Que vous ayez lu cet article avec passion ou que vous ayez scrollé tout en bas rapidement, nous vous proposons ici de lire gratuitement le chapitre 1 du manga ! Bonne lecture 🙂