Après que la Shueisha ait accepté de leur donner la licence Saint Seiya, la rumeur s’est très vite répandue dans tout Tôkyô et les maisons d’éditions ouvrirent bien plus facilement leurs portes à Yves et François. La Shueisha était effectivement une référence dans le milieu de l’édition japonaise, et avoir son soutien facilitait grandement les choses…

Le second éditeur qu’ils rencontrèrent fut la Shogakukan. A l’issu de l’entretien, les Japonais se sont alors mis à leur présenter le catalogue comprenant leurs titres, et leur ont demandé :

« Quels titres souhaitez-vous acquérir ? »

Cette première visite, qui était à l’origine une tournée de présentation, s’est donc très rapidement transformée en achat de licences, et il a fallu réagir rapidement. François Pernot, sachant pourtant que Yves n’était pas venu avec des titres en tête, s’est tourné vers ce dernier et lui dit a dit :

« Mais oui Yves, quels titres désirez-vous ? »

JQ_DétectiveConan

 

 

20 secondes pour choisir… C’est alors qu’une idée surgit dans l’esprit de Yves : Si le fonctionnement japonais est le même qu’en Occident, les Japonais auront sûrement mis les titres les plus populaires en couverture du catalogue. Il a donc montré du doigt le titre présenté en couverture. Les japonais se sont tournés vers Yves en lui ont alors dit :

 

« Détective Conan… C’est un très bon choix ! »

 

 

JQ_YuYuHakushoT1

 

 

 

A partir de là, Yves a passé de nombreuses nuits blanches à écumer les librairies afin d’acheter et lire le plus de titres possibles. De cette façon, il pourrait discuter des mangas avec les futures maisons d’éditions en toute connaissance de cause…

C’est ainsi que Yves et François sont rentrés du Japon avec dans leurs bagages les licences de Saint Seiya, mais également de la série Détective Conan, ainsi que de Yuyu Hakusho, du mangaka Yoshihiro Togashi, aussi connu pour une œuvre qui n’arrivera sur le marché français que 3 ans plus tard : Hunter X Hunter

 

 

 

 

 JQ_SaintSeiyaT28

Le saviez-vous ?

Dans le dernier tome des Chevaliers du zodiaque, (edition classique) à la dernière page du manga, on voit la photo de deux petites filles. Il s’agit des filles de Yves Schlirf, d’origine grecque.

Cette liberté de l’éditeur français n’a été remarquée des japonais que bien plus tardivement. Les deux demoiselles ont alors su se servir de ce tome à l’école pour prouver qu’elles ne mentaient pas, car personne ne voulait croire que leur père était l’éditeur de ces séries déjà cultes !