« On n’a qu’une vie, une seule et unique vie. Ne crois-tu pas que c’est précisément
pour cette raison qu’on y est attaché et qu’elle a de la valeur ? »

 saint-seiya-deluxe-chevaliers-zodiaque-tome-16Pendant 243 ans, le vieux maître a veillé sur le sceau d’Athéna, attendant le jour où il se briserait et marquerait alors l’éveil d’Hadès, une menace bien supérieure à la rébellion de Saga ou à la résurrection de Poséidon. Hadès et ses 108 étoiles maléfiques n’ont qu’un but : venir à bout d’Athéna ; la vengeance est un plat qui se mange à plus de deux siècles d’écart dans le monde des morts. Cette menace se suffirait à elle-même si seulement Hadès n’était pas en plus parvenu à corrompre certains chevaliers précédemment tombés au combat pour qu’ils se joignent à lui, trahissant purement et simplement Athéna. Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Hadès.

Douze heures et douze temples, c’est un schéma familier pour venir encore une fois en aide à Saori Kido, la réincarnation d’Athéna. Mû du Bélier poursuit bravement sa traversée des douze temples du zodiaque afin d’arrêter l’armée d’Hadès, mais il se verra interrompu par un ennemi redoutable : le chevalier de Cindy Sander – on me chuchote dans l’oreillette que cette blague n’est plus drôle depuis 2008. Quant au vieux maître, que nous pouvons désormais appeler par son vrai nom, Dohko, il fait face à une vieille connaissance, vestige de la guerre sainte prouvant une fois de plus que personne ne meurt définitivement dans Saint Seiya. Les derniers Chevaliers d’Or protègent tant bien que mal leurs temples et réduisent le nombre des laquais d’Hadès, mais ses spectres se montrent bien plus redoutables. Parviendront-ils à les arrêter à temps avant qu’Athéna ne perde littéralement la tête ?

Il est assez génial de « découvrir » un classique après tout le monde. Je ne connaissais que l’arc Saga de Saint Seiya il y a encore quelques mois, et depuis, tout est nouveau pour moi. J’ai donc l’œil neuf de la néophyte enthousiaste, surtout après un arc Poséidon assez laborieux à mon humble avis. Cet arc Hadès redonne une sacrée pêche au manga, notamment en fouillant le passé des chevaliers de manière un peu moins stérile qu’en indiquant seulement « Lui, c’est un ancien vilain, à mort ! », et j’espère sincèrement qu’il va continuer sur cette lancée.

Autre élément qui rend le début de cet arc très intéressant, c’est l’absence de nos héros principaux. Mis à part Shiryu, nos amis Seiya, Hyoga et Shun n’apparaissent pas une fois dans ce tome, et c’est bien. Non pas que je n’aime pas Seiya & Cie, au contraire ! Mais j’aime que Kurumada-sensei prenne le temps de développer d’autres personnages qui en valent la peine. Bien sûr, on ne doute pas qu’ils vont vite réapparaître. Attendre les bras croisés n’est pas leur genre, et il faudrait alors renommer le manga Saint Mû à la Rescousse, mais encore une fois, j’aime voir les Chevaliers d’Or dans leur véritable rôle : protecteurs d’Athéna, et ce, sans ambiguïté.

Je clos cette chronique au ton très personnel en saluant une fois de plus le travail fourni sur l’édition Deluxe. Il se peut que j’aie poussé un petit cri de fangirl (il faut bien s’assumer) devant la toute première page couleur, et c’est un bonheur de lire un manga dans un tel format et avec une telle qualité. Que ce soit pour le papier glacé, le travail de retraduction et les bonus en début et fin de tome, la volonté de faire plaisir aux fans et de mettre à l’honneur un manga mythique est plus qu’évidente. Chapeau, enfin armure basse, si j’ose dire.

 

Pa-pil-lon de Lumière~