« Un lâche suffit pour affronter un autre lâche.

C’est pourquoi je suis parfait pour être ton adversaire. »

Gintama 30

         Une fois libéré du joug de Hôsen, le Roi de la Nuit, le quartier de Yoshiwara ne s’est pas transformé en havre de paix et d’amour pour autant, au contraire. Maintenant que le Yato n’est plus là pour faire régner sa loi, le quartier sulfureux voit ses petits malfrats en profiter pour sortir de l’ombre et donner du fil à retordre à la Milice des Cent Fleurs. Un trafic de drogue inquiète plus particulièrement Hinowa, une araignée a tissé sa toile dans tout Yoshiwara, et il est grand temps de brûler le nid.

     Déclarés « Sauveurs de Yoshiwara », Gintoki, Kagura et Shinpachi sont de retour pour mener l’enquête avec Tsukuyo. Cette dernière était loin de se douter que la fameuse araignée n’était autre que son maître qu’elle pensait mort il y a plusieurs années de cela : Jiraya. Il est l’homme qui l’a prise sous son aile et lui a enseigné tout ce qu’il savait, faisant ainsi d’elle la gardienne la plus puissante de Yoshiwara. Elle est son œuvre d’art façonnée avec soin et conditionnée pour être une guerrière parfaite et impassible.

     Jiraya est alors fou de rage devant l’évolution de son élève, et il a bien l’intention de la sculpter à nouveau selon son idéal… mais dans quel but ? Capturée, Tsukuyo est impuissante face à Yoshiwara menacé par les flammes. Dieu sait ce qu’est devenu Gintoki, et Zenzô… n’a rien vu. Rien vu du tout, puisqu’il lisait le Jump. Qui pourra alors mettre un terme aux agissements de Jiraya ?

              Ce tome nous permet d’en apprendre plus sur les origines de Tsukuyo que l’on voit relativement peu en dehors de Yoshiwara, et qui méritait amplement un arc à elle toute seule ! Un passé loin d’être rose comme on pouvait s’y attendre venant d’une courtisane de Yoshiwara, mais pas malheureux pour autant : c’est l’histoire d’une gamine qui voulait protéger Hinowa et son quartier à tout prix, et elle a été entendue. En parallèle, on en apprend aussi un peu plus sur un petit démon retrouvé au milieu d’un champ de bataille…

            Si Gintama semble avoir pour mission de nous faire pleurer de rire dans des lieux publics ou des transports en commun bondés (l’expérience parle), nous, irréductibles fans francophones, savons également que Hideaki Sorachi est capable de nous scotcher avec des arcs dits « sérieux ». Une nouvelle dimension s’ouvre alors, et les personnages se montrent sous un nouveau jour. C’est à ce moment-là que des particules d’histoire s’immiscent et nous rappellent que Gintama aussi a sa part d’obscurité.

               Mais chassez le naturel, il revient sous la forme d’une petite visite chez le dentiste pour Gintoki et Hijikata ! Pas de quoi s’inquiéter, allons, à leur âge, on n’a plus peur du dentiste… n’est-ce pas ?

 

La lune n’est-elle pas magnifique ce soir ?